Si vous avez l’occasion de passer cet été par le petit village de Saint-Etienne-les-Orgues, n’oubliez surtout pas de prévoir suffisamment de temps pour savourer le « bel air » de la montagne de Lure, pour découvrir un territoire « à fleur de cœur » et pourquoi pas faire une pause dans l’atelier du peintre Delbosco.

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Outre l’opportunité de découvrir les centaines de toiles qui naissent, jour après jour, sous ses doigts, vous ne pourrez que tomber sous le charme de cet artiste en quête perpétuelle « des battements de cœur de nos vies ».

Cela fait 70 ans maintenant qu’il est fidèle au rendez-vous de son chevalet et qu’il peint chaque jour. Mais, en réalité, cela fait beaucoup plus longtemps qu’il aime la peinture : « J’avais 7 ans quand mon père - Ernest-André dit DelBosco, peintre lui-même - m’a offert une boite d’aquarelles. Mais comme je n’avais pas d’eau pour délayer la peinture, j’ai sucé les pastilles… et comme elles sont faites avec une substance sucrée j’ai consommé toute la boite. C’est peut-être là que j’ai commencé a aimer la peinture ? Et cette passion ne s’est jamais éteinte. Il définit la peinture avec trois exemples de trois peintres différents. Cezanne a disséqué l’architecture de la nature avec toutes ses constructions géométriques sous-jacentes. Van Gogh en a traduit toute l’anatomie avec ses muscles. Monet, enfin, a traduit le plus difficile, la lumière qui est l’âme d’un tableau. « J’avoue moi même être frappé, et touché par le rayon de lumière qui me décide à créer un tableau. Je me lève très tôt pour capter le bon endroit saisir la lumière, et exprimer l’exactitude d’un moment donné. J’aime aussi le soleil couchant car la lumière est encore plus spectaculaire ».

Il est même allé en Bretagne « dans l’espoir de saisir les mille nuances de son côté sauvage » mais regrette que pendant tout son séjour, il ait fait très beau ! La Bretagne est façonnée par le gris d’où ressortent toutes les couleurs des lichens.

« La vérité de la lumière est ce qu’il y a de plus difficile à traduire : le blanc pur, c’est le soleil... mais ça n’existe pas en tube : il faut savoir faire toutes les transpositions ». Comme la perspective qui permet de donner la 3e dimension sur une surface à deux dimensions !

Et il affirme « qu’il y a cinq paramètres pour définir et juger la valeur d’un tableau, du moins en ce qui concerne la peinture figurative : l’idée exprimée, le dessin, la construction l’architecture de la toile, l’harmonie des couleurs, et la mode, enfin : « on ne peint pas aujourd’hui comme à la Renaissance ».

Si aujourd’hui, il peint tous les jours « c’est parce que c’est vraiment une évasion. J’ai la chance de peindre très vite et chaque nouveau tableau est un moment de bonheur » ; Alors, jour après jour, il jette sur sa toile « ses bonheurs, ses joies… puis comme disait son ami Jules Renard « Je marche sur terre sous les étoiles, entre la réalité et le rêve ! »

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Et, à chaque fois, l’émotion est au rendez-vous.

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> POUR PLUS D’INFORMATIONS

L’atelier de Delbosco - Place Vielle à Saint Etienne les Orgues - est ouvert tous les jours.

Mais n’hésitez pas à téléphoner pour être sûr de rencontrer l’artiste : 04 92 73 05 21

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